Gaiares [Mega Drive]

Sorti en 1990 sur Mega Drive, Gaiares (De "Gaia" et "Rescue") est un Shoot Them Up horizontal dans lequel vous jouez un vaisseau spatial à travers 8 niveaux.

Histoire et contexte :
En l'an 3000, la terre est devenue inhabitable car polluée et constituant un environnement hautement toxique. Un groupe de pirates de l'espace décide d'exploiter cette pollution pour créer des armes, et vous êtes envoyé à bord d'un vaisseau pour l'en empêcher, offrant alors la possibilité, en cas de réussite, de restaurer la Terre dans un état vivable.

Pour voir l'histoire, il vous suffit de ne rien faire à l'écran titre pour qu'elle apparaisse, sinon il vous faudra attendre la fin du jeu pour croiser ne fut-ce qu'un personnage.
Rassurez-vous, dans les niveaux du jeu lui-même, vous ne verrez rien de tout ce contexte parfaitement brodé et inutile.

Système de jeu :
Vous pilotez un vaisseau équipé d'un petit pod capable de tirer lui aussi, mais surtout de voler les armes des ennemis ! Si vous le faites plusieurs fois sur un même ennemi, vous pouvez augmenter la puissance de l'arme, ce qui augmente drastiquement vos chances de survie car l'arme de base est vraiment la plus faible du jeu.

Jouabilité :
Votre vaisseau a trois niveaux de vitesse de déplacement, et le choix n'est pas aisé.
Si la plupart du temps les ennemis ne posent pas de problème si vous les anticipez bien (au début, ça peut sembler être un grand "si"), pour les boss en revanche, il faudra un timing souvent millimétré et votre vitesse de déplacement peut devenir un avantage comme un inconvénient selon votre maîtrise.
Entraînement requis pour arriver loin de le jeu, mais on ne peut que progresser et la jouabilité n'est pas un frein à l'entraînement.

Difficulté :
Ce jeu est difficile. Très difficile.
Vaincre les huit niveaux de ce jeu vous demandera un calme olympien et plusieurs dizaines de tentatives.

Chaque boss est, à mon sens, impossible à vaincre lors des premières tentatives car les patterns (choix d'actions et trajectoires des projectiles) sont impossibles à anticiper sans les avoir subi au préalable, donc vous gaspillerez forcément des vies lors de chaque boss pour comprendre ses mécaniques d'action et comment le vaincre. La vitesse des projectiles est telle qu'il est impossible de faire autrement.
Cerise sur le gâteau : même si vous arrivez à vaincre les six premiers niveaux et donc chacun des Boss à la fin de ceux-ci, vous aurez droit à un septième niveau où vous devrez les réaffronter tous, mais également un septième, histoire de vous faire rager encore un peu.
Inutile de dire que personnellement, je suis arrivé très péniblement au septième niveau (après facilement une bonne centaine de tentatives, vu que je découvre le jeu) et que j'ai abandonné l'idée de le finir à ce moment-là, vu que je me faisais défoncer en boucle par le dernier boss du septième niveau et sa pluie de projectiles.
C'est réellement un jeu d'une difficulté atroce.

Durée de vie :
Si vous êtes persévérant, vous pouvez jouer plusieurs heures pour espérer le finir, et peut-être ne jamais y arriver.
Mais augmenter la durée de vie en faisant un jeu d'une difficulté horrible est-il ou non une bonne chose ?
Pour ma part, c'est peut-être le genre de jeu que je finirais une fois, par défi avant tout, mais auquel je ne toucherais plus jamais ensuite.

Bande son :
La bande son est relativement passe-partout et les bruitages sont adaptés sans être gênants, donc rien de mémorable mais rien de problématique non plus.

Note Globale :
16/20 : Si techniquement le jeu mérite à bien des égards une note parmi les meilleurs des Shoot Them Up de la console, sa difficulté est à la fois son point fort et son point noir, pouvant offrir au joueur soit un challenge démesuré, soit une lassitude dès les premiers instants.
Le principe du vol et de l'upgrade d'arme est un très bonne idée et donne un intérêt supplémentaire au jeu avec pas moins de 18 armes différentes.
Petit bémol cependant : deux passages, lors du troisième et quatrième niveaux, sont à la limite de l'épileptique tant le décor est pénible à regarder quand on doit rester concentré. J'ai eu un réel mal aux yeux lors de ces passages et je ne comprends pas l'utilité d'avoir fait ça.
La bande son, enfin, n'est pas mémorable.