The Revenge of Shinobi [Mega Drive]

Sorti en 1989 au Japon et en Amérique puis en 1990 en Europe, The Revenge of Shinobi est la suite de Shinobi, dans laquelle vous incarnez toujours le même Ninja à travers une suite à niveaux en jeu de plates-formes assez classique dans plus d'une quinzaines de tableaux et quelques boss.

Histoire et contexte :
Joe Musashi reprend du service pour aller sauver sa fiancé Naoko, capturée par l'organisation "Neo Zeed", bâtie sur les ruines de l'organisation Zeed qu'il a détruite 3 ans plus tôt (histoire de Shinobi).
Joe se rend compte que Neo Zeed a mis la main sur 5 épées, artefacts d'un temps passé, capables de maîtriser une puissante malédiction. Ces 5 artefacts étant détenus chacun par un Shogun, il va falloir les récupérer par la force.

Graphisme :
Graphiquement très bon et très bien animé, Shinobi est resté dans les mémoires davantage pour son gameplay que pour son design, mais force est de constater que le jeu est graphiquement beau et que même si le jeu a vieilli, il doit sa longévité à la qualité de ces deux points.

Système de jeu :
Lancer des shurikens, sauter, utiliser un pouvoir de Ninja, donner des coups de pied ou de sabre, s'accroupir. En sautant, vous pouvez effectuer un double saut et même lancer une rafale de Shurikens en arc de cercle, ce qui consommera beaucoup de shurikens.
À consommer avec modération.

Concernant les pouvoirs de Ninja, il en existe plusieurs et vous pouvez switcher dans le menu afin d'utiliser le bon pouvoir au bon moment. Il en existe 4 : virer tous les ennemis de l'écran en sacrifiant une vie (mort instantanée sauf sur les boss bien sûr), faire des sauts très hauts jusqu'à la fin du niveau, pouvoir encaisser quelques coups sans prendre de dégâts ou encore invoquer un dragon de feu qui fait pas mal de dégâts !

Jouabilité :
Excellente ! Le jeu a une réactivité immédiate, aucune latence, et heureusement parce qu'éviter les projectiles de vos adversaires à l'aide de votre sabre, des sauts ou de l'accroupissement aurait vraiment été compliqué dans le cas contraire. Un très bon point donc.

Difficulté :
Progressive comme dans tout bon jeu qui se respecte. Le boss de fin a longuement été décrié comme étant vraiment très difficile, mais avec le recul il n'est plus aussi difficile qu'il l'était à l'époque. Le jeu n'est pas à proprement parlé difficile à l'exception de ce dernier boss, parce qu'avec la pratique vous pourrez le maîtriser vraiment facilement.
Le nombre de vies donné dans le jeu est largement suffisant pour arriver à le terminer d'une traite en difficulté facile, mais pour les autres difficultés il faudra vraiment maîtriser le jeu à fond pour le terminer.

Durée de vie :
Finissable en théorie en 40 minutes environ, il faudra toutefois prendre du temps supplémentaire si vous découvrez le jeu parce que l'assimilation des contrôles prend un peu de temps et bien anticiper les ennemis également.

Au final, on prend plaisir à y rejouer et le plaisir de jeu reste intact même après des années.

Bande son :
Une bande son adaptée à l'ambiance guerrière, des musiques variées et de qualité (et pour une Mega Drive, ça doit être souligné), et des bruitages non gênants et bien gérés. Un excellent point qui participe lui aussi à la longévité du jeu !

Note Globale :
18/20 : Si ce jeu figure parmi les plus emblématiques de la console, ce n'est pas (uniquement) par nostalgie.
Graphiquement beau, bien animé et entraînant, Shinobi se révèle être un petit bijou qui traverse le temps et auquel on rejouera volontiers au détour d'un Sonic 2, d'un Street of Rage ou d'un Ecco le Dauphin, eux aussi emblématiques de la console.